Les remèdes homéopathiques n'ont aucune activité antibiotique. Cela signifie qu'ils n’agissent jamais par destruction directe des microbes en cause dans un processus infectieux. Et pourtant, nous prétendons soigner de nombreuses
maladies infectieuses. Comment expliquer ce paradoxe apparent ?
Une maladie infectieuse est une maladie due a un microbe qui peut être une bactérie (ex. : le streptocoque qui donne des angines, le staphylocoque qui donne des infections multiples), un virus (ex. : le virus de la poliomyélite qui donne la terrible maladie paralysante du même nom, le virus de l'herpès qui donne des manifestations récidivantes sur la peau et les muqueuses) ou un parasite (ex.: l'agent du paludisme).
Le but de la thérapeutique allopathique est de tuer le microbe. Et les antibiotiques agissent bien ainsi avec cette restriction qu'ils ne tuent que les bactéries. Contre les parasites, nous disposons d’autres médicaments comme la quinine dans le cas du paludisme. Quant aux virus, nous n’avons que très peu de produits actifs pour les détruire (l'aciclovir contre l'herpès, quelques produits contre le sida).
Aucun remède homéopathique n’a pour but de tuer les microbes. Ceci est dû à la fois à sa nature et à sa dilution. En revanche, il intervient pour renforcer les défenses naturelles de l'organisme contre les microbes. Cet aspect qui n'est pas du tout pris en compte par les antibiotiques est essentiel. En effet, il ne suffit pas de détruire un agent infectieux pour résoudre tous les problèmes. Car l'infection n’a pu se développer que grâce à une défaillance de l’organisme. C'est à cette défaillance que s’intéresse l'homéopathie.
En cas de maladies infectieuses, nous prescrivons donc des médicaments qui ont pour but d'aider l’organisme à lutter et à détruire, par lui-même, les microbes agresseurs. Ces médicaments ne sont pas, éventuellement, incompatibles avec un traitement antibiotique qui n'agit pas du tout au même niveau.