EIle a subi une ablation du sein. Face au corps transformé, un homme témoignent sans tabou de l'impact de la maladie sur la sexualité du couple
(et donc sur leur désir).
Par Caroline Michel
Sébastien, 39 ans, en couple avec Mélaniea,
41 ans
«J’ai toujours eu envie d’elle, un sein en moins ne change rien»
Le sein de Mélanie n’est pas encore reconstruit, ce sera le cas au printemps prochain. Les premiers jours après l’opération, j’appréhendais son nouveau corps mais, pour autant, je ne ressentais pas de blocage. J’étais prêt à faire l’amour, à ne pas laisser la maladie s’infiltrer entre nous. J’ai toujours eu envie de ma femme, un sein en moins ne change rien. Nous avons repris les rapports sexuels un mois après l’ablation. Mélanie était fatiguée et ne voulait pas que je la voie nue. Elle portait un T. shirt
et préférait la pénombre. J’ai respecté ses choix. Depuis la fin de son traitement, elle se sent plus à l’aise. Globalement, nos relations sexuelles sont plus douces qu’auparavant. Parfois, on partage seulement des câlins et des moments de tendresse. Nous sommes dans une autre dimension, celle de la sensualité et des préliminaires. Son nouveau corps impose un nouveau ton.]e ressens autant de plaisir, c’est simplement différent. On se redécouvre, c’est prudent et c’est beau. Je regarde ma femme pendant l’amour, je n’évite pas son sein absent et je caresse la zone comme s’il était encore présent. Bien sûr, je pense àla maladie, elle est inscrite sur le corps de Mélanie, mais cela ne me déconcentre pas. Lorsque Mélanie aura un nouveau sein, elle retrouvera une part d’ellemême. Ça jouera positivement sur notre
intimité mais nous avons su la conserver en composant autrement.
(et donc sur leur désir).
Par Caroline Michel
Sébastien, 39 ans, en couple avec Mélaniea,
41 ans
«J’ai toujours eu envie d’elle, un sein en moins ne change rien»
Le sein de Mélanie n’est pas encore reconstruit, ce sera le cas au printemps prochain. Les premiers jours après l’opération, j’appréhendais son nouveau corps mais, pour autant, je ne ressentais pas de blocage. J’étais prêt à faire l’amour, à ne pas laisser la maladie s’infiltrer entre nous. J’ai toujours eu envie de ma femme, un sein en moins ne change rien. Nous avons repris les rapports sexuels un mois après l’ablation. Mélanie était fatiguée et ne voulait pas que je la voie nue. Elle portait un T. shirt
et préférait la pénombre. J’ai respecté ses choix. Depuis la fin de son traitement, elle se sent plus à l’aise. Globalement, nos relations sexuelles sont plus douces qu’auparavant. Parfois, on partage seulement des câlins et des moments de tendresse. Nous sommes dans une autre dimension, celle de la sensualité et des préliminaires. Son nouveau corps impose un nouveau ton.]e ressens autant de plaisir, c’est simplement différent. On se redécouvre, c’est prudent et c’est beau. Je regarde ma femme pendant l’amour, je n’évite pas son sein absent et je caresse la zone comme s’il était encore présent. Bien sûr, je pense àla maladie, elle est inscrite sur le corps de Mélanie, mais cela ne me déconcentre pas. Lorsque Mélanie aura un nouveau sein, elle retrouvera une part d’ellemême. Ça jouera positivement sur notre
intimité mais nous avons su la conserver en composant autrement.